Game over

Le « game » en anglais ça signifie le « jeu ». On a souvent tendance à entendre qu’on est dans le « game » dans la bouche de nos jeunes ados, voir adulte…

Ce matin je me réveille comme à mon habitude, aux alentours de 7h30. Le bout de mon nez me sert de thermomètre et m’indique une température extérieure bien inférieure à celle qui règne à l’intérieur de mon duvet. Difficilement je m’extirpe et m’enfile à tout vitesse des vêtements chauds. Je tire le rideau et, à travers le pare brise de mon camion, je guète si des personnes rodent près aux alentours. Personne à l’horizon, j’ouvre la porte coulissante latérale et vais me vider la vessie quelques dizaines de mètre plus loin. Une nouvelle journée commence. Je me fais chauffer un thé avec quelques biscuits et une pomme en guise de petit déjeuné. Un peu d’eau froide pour me débarbouiller et un « lavage de chico » me voici prêt à entrer dans le « game ».

Le premier niveau du jeu de ma journée sera un café au macdo, muni de mon ordinateur, j’y passerais la majorité de ma matinée à travailler sur mes projets. En vérité le macdo est un véritable espace de « co-working », un café à 1 euros, du wifi, des banquettes et c’est partie pour 4h devant le clavier et au téléphone. Des coups de fils pour proposer des projets, rencontrer des personnes etc…

Arrive midi, mon estomac me remet à l’heure. Je pense à un endroit sur le marché de la seyne ou l’on peut trouver un couscous pour 8 euros, à volonté. Je grimpe dans mon fidèle véhicule et me rend dans ce petit bouiboui à l’ambiance fort sympathique. A noter que le « game » ce passe plutôt bien pour le moment, mais cette après-midi les niveaux qui arrivent vont me donner du fil à retordre.

Effectivement, cette aprèm le niveau augmente, je dois affronter un adversaire de « taille » malgrés sa petit envergure, assez vif, dirigeant d’une organisation social, les présentations avaient démarrées sur des chapeaux de roues, mais l’individus commence à monter dans les tours, pour finalement m’apprendre ce qu’est la vie, la difficulté et pour finir l’impossibilité de mener à bien mon projet. « tu sais la vie c’est dure, tu va galérer, mais moi, je peux t’aider ! ». Costard et veste soignée, après rasage qui embaume la pièce entière, le gars est un véritable buziness man. C’est beau l’entraide, merci.

Apres avoir terrasser ce boss, le « game » continue. Cette fois ci, c’est avec une femme standardiste qui à pour rôle (dans le « game ») d’aider les petites associations à pouvoir se structurer et créer de l’embauche. Assi en face de cet énergumène, le débit des ces mots, la complexité de son discours lui vaudrait 2 gifles. Son coup spécial : une tirade de 5 minutes non stop pour finalement rien. Dans ce combat j’ai faillit perdre, mais je m’accroche et ne passerais pas par le « game over ». J’arrive à vaincre cet adversaire redoutable en y laissant quelques plumes. Je suis vidé, il me faudrait un endroit ou récupérer des points de vie.

Cet endroit se trouve dans une cité interdite aux hurluberlus en tout genre qui viennent te donner des leçons ou te casser la tête en mille morceaux. Dans cette cité y vit des millier de personnes, on y trouve mille et une saveurs, des fuseaux horaires différents, des coutumes diverses. On y respire la liberté et l’authenticité. Il s’agit d’un monde de sensations recueillit durant 2ans et demi dans plus de 25 pays. Des sourires éphémères, des poigner de mains solides, des regards profonds. Toutes ces expériences ce mélangent pour former un tout, différentes mais complémentaires, ou l’unité ce confond dans une diversité infinie. Cet endroit aussi étrange soit il n’est que l’ensemble de moi même à chaque instant, maillons supplémentaire d’une chaine qui n’a ni début, ni fin, vertige de l’innombrable, j’en perd mon équilibre.

De retour dans le « Game », je passerais au niveau supérieur demain car pour le moment je met pause devant un coucher de soleil et savour un bon café au bord de la méditerranée.

Car finalement, quand on à fini le « game », quand le jeu ce termine, ne reprend on pas une vie ordinaire dans un monde « réel » ?